Logements insalubres ou non décent

Si votre logement, immeuble, installation représente un danger ou risque pour votre santé ou sécurité physique, un arrêté d’insalubrité peut être pris par le préfet. Dans ce cas, le locataire, l’hébergé, le titulaire d’un droit d’usage ou l’occupant de bonne foi sont protégés par la loi à la condition que le logement constitue leur résidence principale.

Le paiement du loyer est suspendu dès la notification de l’arrêté ou de l’injonction.

Selon les mentions contenues dans l’arrêté (interdiction temporaire ou définitive d’habiter), le propriétaire a l’obligation de proposer un hébergement ou un relogement à l’occupant. À défaut, cette obligation incombe au maire, au préfet.

En cas d’interdiction temporaire d’habiter, d’évacuation temporaire ou si les travaux nécessitent la libération temporaire des lieux, le propriétaire doit faire une offre d’hébergement gratuit au locataire ou à l’occupant.

L’hébergement temporaire gratuit doit correspondre aux besoins et possibilités du locataire ou de l’occupant qui ne supporte que les charges relatives à la consommation des fluides (eau, gaz, électricité).

Le droit à un hébergement gratuit est perdu si le locataire ou l’occupant refuse la proposition d’hébergement adapté faite par le propriétaire.

En cas d’interdiction définitive d’habiter, le propriétaire doit faire une offre de relogement au locataire ou à l’occupant qui doit correspondre à ses besoins et à ses possibilités.

Le montant du loyer du nouveau logement est à la charge du locataire, mais le propriétaire doit lui verser une indemnité égale à trois mois du nouveau loyer.

Si le propriétaire ne propose pas un hébergement temporaire ou un relogement, la collectivité publique qui a pris l’initiative de la procédure (Mairie ou préfet) doit assurer cet hébergement ou ce relogement.

Par ailleurs, des arrêtés pour « locaux impropres à l’habitation » visent à obliger le propriétaire à mettre fin à l’occupation d’un local qui n’est pas un logement peuvent être pris.

La loi de mobilisation pour le logement et la lutte contre l’exclusion du 25 mars 2009 stipule dans son article 84 : « Constituent un habitat indigne les locaux ou installations utilisés aux fins d’habitation et impropres par nature à cet usage, ainsi que les logements dont l’état, ou celui du bâtiment dans lequel ils sont situés, expose les occupants à des risques manifestes pouvant porter atteinte à leur sécurité physique ou à leur santé ».

En France, plus de deux millions de personnes vivent dans des conditions très difficiles ou dégradées (logements exigus, sans eau, sans WC, sans chauffage…) et parfois dangereuses, pouvant nécessiter une intervention en urgence.

Les locataires victimes de propriétaires bailleurs indélicats : il s’agit de ménages aux parcours résidentiels contraints qui, faute d’alternative, louent un logement dégradé voire insalubre. Beaucoup sont des ménages vulnérables, au statut parfois précaire voire en situation irrégulière. Certains sont désabusés, ils sont passés au-delà de la récrimination et de la plainte, et pensent que la loi n’est pas faite pour eux…

Certains ménages éprouvent alors le sentiment d’avoir été dupés, parce qu’ils se retrouvent endettés et coincés par l’impossibilité de financer les travaux nécessaires.

Les personnes sont trop peu nombreuses à se plaindre de leur situation.

Ce silence contribue à rendre difficile et tardif le repérage des situations d’habitat indigne. De ce fait, la situation est bien souvent devenue très complexe au moment où elle est enfin prise en charge par un dispositif d’aide et s’en trouve d’autant plus difficile à résoudre.

Si vous êtes dans un logement considéré comme insalubre, Il est indispensable d’être accompagné par une association

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