Dossier DAHO

La loi Dalo du 5 Mars 2007 vise à garantir la mise en œuvre du droit au logement et de son pendant, le droit à l’hébergement.

Le droit à l’hébergement opposable (DAHO) permet à toute personne d’accéder à un hébergement stable.

De plus, L’article 42 de la loi Alur précise également que le recours Daho est ouvert à toutes les personnes quelles que soient les conditions de régularité et de permanence de séjour. La commission de médiation peut donc prendre une décision favorable pour une personne en situation irrégulière pour la reloger sur un hébergement d’urgence.

Si vous avez fait une demande d’hébergement, mais que vous n’avez pas eu de réponse adaptée à vos besoins, vous pouvez former un recours auprès de la commission de médiation.

En principe, les personnes suivantes doivent être reconnues prioritaires DAHO :

  • Sans Domicile Fixe/ sans abri, y compris les personnes hébergées chez des tiers qui sont privées de domicile personnel ;
  • Personnes mises à l’abri en urgence (certains CHU, places hivernales, chambres d’hôtel)
  • Ainsi, une personne déjà « hébergée » peut effectuer un recours hébergement.

Lorsque la Commission de Médiation rejette le dossier d’un requérant au motif qu’il est déjà hébergé, il faut engager un recours contentieux pour contester cette décision.

En effet, certains CHU, les places hivernales, les chambres d’hôtel… sont des structures qui constituent une mise à l’abri et non pas un véritable hébergement, elles ne permettent pas une vie autonome (toilettes, salle-de-bain et cuisines collectives, courte durée des prises en charge…).

Le Conseil d’État a déjà estimé que L’hébergement auquel peut permettre de prétendre le recours en vue de la reconnaissance du droit à l’hébergement opposable (DAHO) est un hébergement stable permettant de bénéficier d’un accompagnement adapté vers le logement, quelle que soit la dénomination de ladite structure.

Dans ce contexte d’urgence sociale, les pouvoirs publics et les associations doivent également faire face à une diversification des publics, complexifiant d’autant plus les situations et rendant de plus en plus difficile la possibilité de proposer des solutions adaptées. Il est inquiétant de constater que l’offre inadéquate d’hébergement d’urgence et de logement d’insertion, aussi bien en termes de quantité que de qualité, alimente le phénomène de renoncement des personnes les plus isolées. Les places d’hébergement (CHU, CHRS, CADA…) sont souvent saturées et le faible taux de rotation symbolise la difficulté d’accès à un hébergement adapté. L’offre d’hébergements adaptés est insuffisante pour répondre à la demande.

Dans beaucoup de départements, les places d’hébergement et de logement adapté ne parviennent pas à absorber le flux de demandeurs. La difficulté de nombreux ménages à accéder au logement autonome génère un faible taux de rotation dans ces structures. Les délais d’attente pour obtenir une place en CHRS ou dans une résidence sociale peuvent-être de plusieurs mois. La trop faible capacité d’accueil des CADA entraîne un report des demandeurs d’asile sur les autres structures d’hébergement. Dans le même temps, certaines familles restent bloquées dans des hébergements d’urgence de très nombreux mois.

Il faudrait renforcer tous les segments de l’offre du secteur accueil, hébergement et insertion pour garantir l’accès à l’hébergement ou au logement de toutes les personnes en difficulté.

Plus que jamais la présence d’une association à vos côtés est indispensable dans votre d’un hébergement